C’est
l’objectif que s’assigne l’Agence nationale des études et suivi des projets que
dirige l’ancien ministre du pétrole Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed qui est ces
jours-ci à Paris pour essayer de rencontrer les experts mauritaniens établis en
France ou en Europe et pour les amener à participer au grand forum que son
agence prévoit d’organiser fin décembre 2013.
«Nous
avons reçu de nombreuses réponses des Amériques, mais pas assez de l’Europe,
alors que nous savons qu’une bonne partie de nos ressortissants les mieux
qualifiés vivent ici». Même s’il ne réussit pas à faire le rassemblement qu’il
visait – réunir une cinquantaine d’expatriés dans une même salle pour discuter
du projet -, il reçoit debout quelques-uns des «grosses têtes» ayant
choisi de s’établir ici.
Ils
occupent tous de hautes fonctions dans des administrations locales. L’un est
trader à la Société Générale, l’autre chargé de programme dans une grande boite
d’informatique, un autre analyste économiste… Toutes les qualifications et un
très haut niveau de performance dans le travail.
«Nous
ne voulons pas les amener à revenir s’établir en Mauritanie, ils servent mieux
le pays en restant là où ils sont. D’autant plus que le pays ne peut pas leur
offrir les mêmes conditions qu’ils ont ici. L’essentiel pour nous est de les
lier à leur pays d’origine, afin, le cas échéant de préparer leur retour un
jour. Sinon de les impliquer déjà dans le développement en cours du pays.
Imaginons le nombre d’études, d’analyse, de notes de conjonctures, de
propositions, de contacts qu’ils peuvent nous permettre d’avoir ou de valider».
L’un
des présents avait par exemple émis, à travers l’Agence, une analyse sur le
système d’information de l’administration mauritanienne. Reconnaissant la
qualité des infrastructures et du débit, mais critiquant la sécurité du
système. En contact avec le département des nouvelles technologies, il a pu
travailler avec eux pour déceler toutes les failles de sécurité qui permettait
au premier venu d’infiltrer le système d’information de n’importe quelle
administration. Ce n’est qu’un exemple de cet «échange gagnant-gagnant».
D’autres sont possibles et mêmes probables. Quand on pense à cet hydraulicien
qui peut mettre en exploitation un système à même d’identifier toutes les
nappes et les cours d’eau en un clic. Ou cet autre environnementaliste qui a
mis en place un système de détection des incendies au moment où ils se
déclenchent.
Autant
dire que le rendez-vous de décembre est très important pour tout le monde. Reste
à savoir comment l’optimiser.
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