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lundi 29 juillet 2013

El Qassem, pour toujours

Increvable El Qassem Ould Bellali ! l’actuel député de Nouadhibou, ancien Maire de la ville, ambitionne encore d’y revenir. D’ailleurs il ne pense qu’à ça. Même s’il se dit prêt à briguer et le siège de Maire et celui de député, c’est le premier qui lui importe.
Hier, au cours d’une conférence de presse à la maison des jeunes de Nouadhibou, Ould Bellali a invité ses soutiens à s’inscrire en masse sur les listes électorales. Parce qu’il entend briguer des mandats au cours des échéances futures.
Passé Maire de la ville en 1996, El Qassem Ould Bellali a marqué sa municipalité qu’il a su moderniser et doter de nombreuses infrastructures dont une voirie moderne, un hôpital, des centres de santé, des écoles… Sa période a été aussi celle de la propreté de la ville et de l’organisation efficiente des services de la Mairie. D’où la popularité dont il a toujours joui auprès des populations locales. Même ses ennemis lui reconnaissent cette popularité.
En 1998, l’Appareil administratif et sécuritaire se ligue contre lui pour empêcher sa cooptation par le PRDS qui présente finalement Abdallahi Ould Minnih. Le système reproche à Ould Bellali son refus de «collaborer» en mettant les moyens de la Mairie au service des renseignements d’alors et des dignitaires. Il réussit à liguer contre lui l’ensemble des apparatchiks du régime : des ministres de l’intérieur, des Walis, du directeur général de la sûreté nationale, de l’Armée, du PRDS…
Atypique et très rebelle, il est mis à l’écart pour inconvenance avec le système d’alors. En 2006, au lendemain du coup d’Etat de 2005, il se présente et fait passer une bonne partie de sa liste au conseil municipal. Pas assez cependant pour se passer des conseillers de l’Opposition. Il appartenait alors au parti Renouveau démocratique (RD) de Moustapha Ould Abeiderrahmane qu’il avait réussit à remorquer pour en faire un député grâce à son score à Nouadhibou.
Ould Bellali est sûr de passer Maire de la ville. Surtout que les partis dont le sien avaient signé un accord de report automatique sur le premier d‘entre eux. Sévères joutes entre lui et les autres partis qui veulent marchander leur soutien et dont les représentants locaux ne sont pas forcément pour l’élection de Ould Bellali au poste. Déchirures et trahisons. C’est Fadel Ould Tmâne, un candidat APP finalement exclu du parti, qui prend la Mairie. Un coup difficile à digérer pour Ould Bellali qui se lance à nouveau pour la conquête de la Mairie de Nouadhibou.

Quoi qu’en disent ses détracteurs, il est l’homme politique le plus populaire de Nouadhibou. «Même dans sa traversée du désert, il continue de faire de la politique locale. Il fait du porte-à-porte et ne se coupe jamais de la masse, explique un observateur. Ce que vous prenez vous pour de la dépréciation quand il s’en prend avec véhémence aux différents acteurs, est perçu par la masse comme une preuve de courage et de franchise…» Certainement.

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