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samedi 2 mars 2013

Des casques bleus mauritaniens ?


La Mauritanie attend le Président du Niger pour une visite d’amitié et de travail qui va durer deux jours (dimanche et lundi). Il sera question du dossier malien. Les deux pays appartiennent aux pays du champ, espace qui comprend le Mali et l’Algérie aussi. Tous les quatre avaient initié une politique commune de défense en vue de lutter contre le terrorisme. Mais l’emprise «encombrante» de l’Algérie d’une part et le manque de volonté du gouvernement malien de l’époque, avaient paralysé l’Etat Major commun (CEMOC installé à Tamanrasset) et les échanges de renseignement dont le PC était installé à Alger. Seuls le Niger et la Mauritanie semblaient réellement décidés à coopérer pour atténuer la menace ou y mettre fin. Ils n’ont pas été entendus.
Cela a permis probablement de faire accepter par les deux gouvernements la nécessité pour eux de mieux coopérer en vue d’établir une relation stratégique sans attendre les autres pays du champ. C’est le sens de cette visite.
Le Président du Niger sera suivi par celui du Mali, probablement ceux du Tchad et de France. Les semaines qui viennent verront affluer à Nouakchott un nombre important de chefs d’Etats et de diplomates envoyés spéciaux. C’est qu’on reconnait de plus en plus à notre pays un rôle central dans la pacification et la stabilisation du Nord Mali et de la zone en général.
Il est certain que la Mauritanie est déjà sollicitée pour participer à la force de maintien de la paix qui sera très prochainement mobilisée par les Nations-Unies. Le devoir moral vis-à-vis du frère et voisin malien dicte aux autorités mauritaniennes l’obligation de mobiliser des troupes, non pas pour mener une action guerrière, mais pour maintenir la paix et garantir le retour à la normale (avec le retour des déplacés, la garantie de l’application des accords à venir, l’assistance aux populations…). Cela relève aussi de l’intérêt stratégique de la Mauritanie qui ne peut se permettre de s’exclure de ce théâtre dont la stabilisation relève (déjà) d’un souci sécuritaire national.
Le débat n’est pas encore ouvert sur la question, mais le moment d’en parler est venu.

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