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samedi 2 février 2013

SNIM, de A ) Z (10)


R comme ressources humaines. Le premier employeur du pays après l’Etat, compte près de 5000 employés aujourd’hui avec les derniers recrutements. Il sera probablement à 6000 à la réalisation du Projet Guelb II et plus à la réalisation des autres projets d’exploitation. Parce que la relève est au cœur des problèmes qui se posent à l’entreprise, la SNIM a privilégié la formation moyenne et supérieure. Et comme pour agir sur le plan national, la SNIM octroie annuellement des bourses aux bacheliers se proposant d’aller faire une formation technique supérieure. Mais tous ces efforts ne permettent pas encore d’envisager sereinement l’avenir. L’on nous dit déjà qu’il y a de moins en moins de formations qualifiées. «Au niveau de la maîtrise moyenne et supérieure, il y a beaucoup de départs, alors que les arrivants demandent plus de temps pour adapter leur enseignement théorique et capitaliser l’expérience de leurs ainés». Tout l’appareil d’encadrement de la SNIM est formel : la formation du personnel et son utilisation constitueront un blocage très bientôt.

S comme Sahara… c’est tout près d’ici et même si les armes se sont tues depuis longtemps, le problème continue de peser sur l’entreprise et sur son environnement sociopolitique et sécuritaire. Il est facile de traverser la frontière sans s’en rendre compte. Le chemin de fer, en contournant le massif de l’Adrar est déjà dans le Sahara. Dans le temps, on avait creusé un tunnel dans cette montagne pour permettre le passage du train en terre mauritanienne. Quand la Mauritanie a annexé «sa» partie saharienne, on a abandonné le tunnel. Mais c’est une situation qui ne peut durer et qui sera posé dès que les protagonistes dans cette affaire auront à régler concrètement la question. C’est comme pour Lagweira qui est un bout de ce territoire qui se trouve en nous. Tout au long du «couloir» et de nos frontières, l’on voit les installations marocaines de surveillance sur le fameux mur de protection du «Sahara utile». De grandes antennes s’offrent aux regards des passants qui peuvent en certains lieux profiter des réseaux téléphoniques du Maroc. Même en temps de paix, c’est une zone de haute sécurité difficile à contrôler et à stabiliser. Cette tension qui persiste a créé une précarité qui oblige les populations – toujours victimes de ces situations – à développer des moyens de survie en bravant souvent les interdits. L’économie de guerre qui s’est greffé sur ce qui reste du conflit du Sahara, s’est organisée autour du trafic des denrées alimentaires qui sont moins chères à Zouératt qu’à Nouakchott par exemple. Il y a quelques années encore, c’était le trafic de cigarettes et d’armes qui avait infesté la région. Depuis trois ans, l’Armée mauritanienne a repris le contrôle de cette partie du territoire et y impose une zone militaire sécurisée. Du coup, le marché du crime a déserté les lieux. Aujourd’hui, des unités de l’Armée sillonnent tous les espaces «ouvrant» sur les immensités que constituent les espaces sahariens à la frontière avec l’Algérie et le Mali. Quelques bases ont été installées à Aïn Bentili, Chegatt, Lemghayti…  la plus importante d’entre elle est celle de Lemreye qui doit pouvoir recevoir des avions de grands calibres.

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