Pages

dimanche 10 février 2013

L’Etat, c’est chacun de nous


Samedi après-midi, une circulation un peu plus dense que d’habitude. Au carrefour dit «Bana blanc» deux agents du Groupement de la sécurité routière (GSSR) essayent d’organiser le passage là où ne se trouve pas le feu. A chaque file son tour, avec visiblement le souci de donner à chacun l’impression de ne pas avoir été lésé.
Je regardais les deux agents se démener, chacun de son côté pour faire respecter l’ordre et faire passer le plus de voitures et au plus vite, quand, surgissant de mon côté gauche, une Avensis (nouveau modèle), immatriculée 6706AR00, double notre file et force le passage malgré les injonctions de l’agent qui se trouvait. Il tente de s’interposer. Il est emporté par le véhicule dont le chauffeur refuse de s’arrêter. L’agent se maintient malgré tout sur le capot de la voiture rutilante. Sur une quarantaine de mètres. Les passants interviennent et forcent le chauffeur à s’arrêter. Il pouvait le ture ou le blesser. Il l’a humilié, ça c’est clair.
Je n’ai pas attendu pour savoir comment va finir cette histoire. J’espère tout simplement que le Groupement a les moyens de faire regretter au chauffeur ce comportement honteux et dangereux. J’espère que les parents et amis de ce chauffeur ne sont pas venus le soutenir et dire qu’«il n’est pas fautif»… Parce que je sais qu’il est impossible de trouver un Mauritanien «fautif». Chez nous, c’est, toujours, «la faute des autres». Jamais la nôtre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire