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vendredi 30 décembre 2011

Le conseil de l’UPR


Le conseil national de l’union pour la République (UPR) s’est tenu jeudi. L’évènement serait passé inaperçu s’il ne se tenait pas dans des conditions particulièrement «agitées» pour le parti qui est sensée être au pouvoir.
D’ailleurs, c’est ce «parti au pouvoir» que l’UPR a voulu accréditer par l’organisation d’une telle assise. Pour ce faire, le conseil avait annoncé l’arrivée du Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf qui devait présenter le plan d’urgence, solidarité 2012. Il n’est finalement pas venu alors que sa présence aurait pu être lue comme le véritable signe de confirmation d’un gouvernement émanation du parti. C’est finalement le ministre du développement rural, Brahim Ould M’Bareck qui a présenté le programme…
Il s’agissait aussi pour l’UPR de (re)faire son unité, au moins sur la place publique. D’ailleurs le président du parti ne manquera pas de saluer les efforts des députés. Ceci pour dépasser le dernier clash entre le responsable politique et les députés auxquels il était venu faire la leçon l’autre jour (voir la journée de mardi).
Ce qui n’a pas empêché d’entendre le seul discours discordant dans la bouche d’un député. Il s’agit du député de Barkéwol, Mohamed Ould Babana qui a dit que le péché originel de l’UPR a été la désignation plutôt que le choix des membres de son conseil national et de son bureau exécutif. Il a rappelé que la politique est une activité qui demande un engagement, une compétence, une expérience… Ce ne semble pas la préoccupation du parti.
Au sein du parti, de fortes divergences apparaissent de temps à autre. Mais le parti est conscient que le premier danger pour lui est de perdre le parrainage prononcé du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. A la veille des élections et pour un parti qui n’a pas pu s’imposer de lui-même sur la scène, un parti qui s’est vu tout offrir (majorité parlementaire, mairies, militants…), pour ce parti, perdre le soutien direct et visible du Président équivaut à la mort. C’est bien cette bataille qui l’occupe en ces temps où l’on parle de formations de jeunes encouragées par le Président de la République.
Quoi qu’en disent les instances de l’UPR, ce parti est incapable d’être l’appareil politique adéquat pour accompagner celui qu’il est sensé servir : le Président Ould Abdel Aziz. Et parce que celui-ci a décidé de ne pas reproduire les rapports que ses prédécesseurs entretenaient avec les partis de leurs époques (PPM, SEM, PRDS, ADIL), l’UPR ne sera pas «le Parti-Etat» qu’il aurait bien voulu être. Et parce que la réhabilitation du politique est encore à faire, l’UPR attendra pour devenir un parti politique. Du chemin reste à faire…

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