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mardi 20 septembre 2011

Attention à une structure partisane


A la base de la revendication d’une structure «indépendante» chargée de superviser (ou d’organiser) les élections, se trouve justement le souci d’indépendance. Se trouve aussi les craintes, amplement justifiées par les pratiques du passé, de voir l’organe chargé d’arbitrer se laisser instrumentaliser par le politique intéressé. Quel qu’il soit.
Les revendications concernant la CENI devaient rester à deux niveaux. Au niveau de l’exigence d’indépendance qui ne peut être sans l’éloigner complètement du champ politique. Il ne faut pas en faire une structure où les forces politiques sont représentées. Cela fait courir des risques énormes dans un pays où le perdant n’est jamais perdant.
Au niveau du caractère permanent de la structure. Cette structure – une CENI ou une Agence générale des élections comme le demandent ceux du dialogue – doit nécessairement être permanente. Il faut lui donner de nouvelles missions comme celle d’entériner toutes les élections au niveau des ONG, des organisations syndicales, des partis… de tout ce qui peut prétendre à «l’utilité publique» qui suppose de profiter des financements publics. Cela va assurer une normalité à ces organisations et en limiter la profusion. La permanence lui permet aussi d’être toujours prête à mener à bien les opérations électorales en formant une expertise locale indépendante.
Pour en assurer l’indépendance, on doit préconiser la désignation d’un nombre déterminé de personnalités consensuelles avec un président qui soit choisi sur la base de qualités de notoriété. On va certainement nous dire qu’il n’en existe pas, mais c’est faux. Il n’y a pas que des «corsaires» en Mauritanie.
Ce paragraphe de la proposition de l’opposition au dialogue est très inquiétant : «Sept (7) membres appelés « sages » choisis pour leur expérience, leur compétence, leur rectitude morale et leur impartialité, forment le comité directeur de l’AGE et en supervisent les activités. Le plus âgé en préside  les délibérations. Les sages sont choisis de manière consensuelle, sur une liste de 14 personnes proposée à égalité par la majorité(7) et l’opposition (7)».
Surtout pas de quota pour monter une structure pareille.

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