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mercredi 31 août 2011

Saturation du politique


Le nombre des partis a dépassé les 65 pour une population d’à peine trois millions de personnes. Nous allons essayer de regrouper ces partis selon les inspirations, réelles ou supposées, selon aussi les raisons d’existence et la réalité sur le terrain.
Il existe des partis d’essence idéologique. Nous avons ceux d’inspirations nationalistes, chauvines et/ou sectaires. Ce sont des partis qui revendiquent la défense de la cause communautaire et en font un cheval de bataille. Peut-être pouvons-nous les assimiler aux partis fascistes parfois racistes qui le disent et le clament haut et fort. Ils sont à notre pays ce que le Front National est à la France d’aujourd’hui, ce que le sionisme fut à Israël, le Franquisme à l’Espagne… toute proportion gardée, dans la mesure où les partis de chez nous réduisent discours et actions à l’exclusion par la défense des intérêts d’une communauté contre l’autre.
Nous avons des partis qui se sont créés sur la base de discours politiques unitaires, plus ou moins ancrés dans la société, plus ou moins marqués par l’une des idéologies «globalisante» : tous les avatars du PRDS (PRDR, UPR, Wi’am…) et de l’UFD (UDP, RFD, UFP, APP, Tawaçoul…), tous revendiquent l’inspiration unitaire. Tous posent, plus ou moins clairement, la question de la cohabitation nationale comme une pièce centrale de leur déclaration de politique générale.
Si l’on sait que la décennie des 90 a été marquée par l’affrontement entre deux grands partis que sont le PRDS et l’UFD et que le moteur politique a été celui-là, pourquoi ne pas espérer revoir ensemble les compagnons d’hier ?
Le foisonnement des formations n’a rien donné. En effet, les revendications sont toujours les mêmes, les rapports toujours les mêmes entre une Majorité au pouvoir ne faisant pas assez pour impliquer plus une Opposition qui ne veut rien d’autre que l’exercice du pouvoir. Les mêmes réflexes d’exclusion. Les mêmes blocages psychologiques produits par les mêmes (fausses) espérances, les mêmes analyses tronquées faites par les mêmes hommes qui ne voient plus la couleur de l’eau dans laquelle ils se meuvent.
Une proposition qui ne vaut que parce qu’elle pose le problème. Et si on regroupait les partis ?
UPR, plus sa Majorité actuelle, peuvent faire un même et seul parti qu’on appellera Union de la Majorité (pour faire du déjà-vu). UFP, plus RFD, APP pour refaire un assemblage comparable à celui des beaux jours de l’UFD. Tawaçoul, plus la Convergence démocratique, Wi’am… pour former un Centre alors que la droite sera occupée par le parti de la Majorité, la gauche par celui de l’Opposition d’aujourd’hui.
Le pays aura besoin de trois autres partis dont deux «communautaires» : Sawab et AJD/MR. Leur rôle sera primordial dans la recherche de l’équilibre ethnique et culturel. Un troisième parti qui reste à créer et qui doit nécessairement prendre en charge revendications et discours des organisations de jeunes, notamment Conscience et Résistance. Discours iconoclaste, revendications inspirées des valeurs humanistes universelles.
En tout et pour tout six partis. C’est déjà trop !   

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