Ce
qui s’est passé cette semaine en France, en Tunisie, au Koweït et plus proche de
nous au Mali, doit nous rappeler la fragilité des équilibres et de la
stabilisation à laquelle des efforts énormes nous ont permis de parvenir. Aucun
pays de la planète ne semble à l’abri d’une explosion, d’une cavale meurtrière
menée par un loup solitaire ou par des bandes organisées. Vigilance,
vigilance !
C’est
d’abord à l’Appareil sécuritaire de renforcer sa puissance de veille. Pour cela
il faut lui donner les moyens de protéger notre espace, nos corps et nos biens.
La
police mauritanienne a acquis une très grande expérience dans la lutte contre
les extrémismes. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir besoin de grands moyens pour
accompagner la fulgurante ascension de nouveaux groupes terroristes. En matière
de formation, de moyens techniques de pointe, de développement du renseignement
humain, d’infiltration des réseaux…
En
même temps, une réflexion politique est à mener par tous les acteurs. C’est le
lieu ici d’appeler au renforcement du front intérieur. Le processus de dialogue
lancé il y a peu doit nécessairement reprendre son cours pour permettre aux
protagonistes de renflouer encore le creuset qui les sépare. Il est inutile de
rappeler le peu qui les dresse les uns contre les autres.
Quelqu’un
comparait la gauche et la droite à un corps hémiplégique en disant que le
danger arrive quand la partie saine n’arrive plus à jouer son rôle moteur à
force de contorsions et de faux mouvements. Remplaçons par Pouvoir et
Opposition.
La
peur de la contamination doit pourtant nous amener à plus de prédispositions à
nous entendre, à nous accepter. Il faut craindre le moment où un fou, un
illuminé accepte de jouer les kamikazes et fasse sauter n’importe quel édifice
de Nouakchott. La fragilité de notre pays est si réelle qu’il lui sera
difficile de s’en relever.
La plus grande richesse que nous avons actuellement
est cette stabilité qui nous offre une tranquillité certaine. Apprécions la situation
tout en pensant qu’il s’agit d’un trésor à protéger, à préserver.