C’est
en fin d’après-midi que la nouvelle a pu être annoncée : les délégués des
travailleurs en grève à la SNIM et leur Direction sont tombés d’accord sur les
termes de l’accord promu par le Maire de Zouérate, Cheikh Ould Baya. La ville
et ses habitants ont poussé un ouf de soulagement après plus de deux mois
d’atermoiements et d’incertitudes, plus de deux mois de discours enflammés,
d’excès verbaux, de mobilisation continue… Deux mois sans salaires pour près de
quatre mille travailleurs en grève, donc pas de ressources financières dans la
ville.
C’est
sans doute la conscience des effets néfastes sur la ville et sur ses activités
qui ont fait du Maire de Zouérate l’élément central de la solution du problème.
Quand il intervient, c’est bien pour répondre à la sollicitation des
populations dont les travailleurs en grève et leurs familles.
Finalement
l’accord trouvé se résume à quelques points : retour au travail de
l’ensemble des travailleurs et annulation de toutes les mesures disciplinaires
prises à leur encontre ; versement de trois mois de salaires dont un est
pris en charge par la Présidence de la République, le deuxième par la SNIM et
le troisième sera versé sous forme de crédit remboursable à partir du premier
mois de 2016 (les deux derniers mois seront immédiatement versés, le troisième
le sera la semaine prochaine) ; un moratoire pour les dettes contractées
durant ces dernières semaines auprès des magasins d’alimentation disponibilisés
par l’entreprise au profit de ses travailleurs.
Comme nous l’avons déjà écrit, Ould Baya a impliqué
tous ceux qu’il considère comme partenaires dans sa démarche :
représentants syndicaux et politiques au niveau de la région, familles des
travailleurs…, mais il a surtout se tenir en réserve pour jouer ce rôle le
moment venu. L’attitude a porté fruit. Tant mieux.