La
ferveur des premières années s’est estompée depuis longtemps. On en est arrivé
à se demander pourquoi le gouvernement mauritanien compte encore un
portefeuille chargé du pétrole. Tellement la déception était grande.
On
se souvient encore de tous ces espoirs suscités par les premières découvertes
des années 2000, puis par la ruée des opérateurs australiens, avec comme leader
dans le domaine Woodside. On se souvient des scandales liés aux révélations
concernant la corruption des responsables du secteur à l’époque, notamment dans
la transaction qui a donné à Sterling le fameux marché du pétrole mauritanien.
Puis
vint la période des désenchantements et le retrait progressif des premiers
opérateurs : Woodside qui vent à Petronas et bien d’autres explorateurs
qui quittent les lieux parfois sans dire pourquoi. Une période qui a été aussi
celle de l’insécurité dans la zone sahélienne.
Voici
venir le temps des nouveaux espoirs. Il y a quelques mois, on vous annonçait
ici même les possibilités de découvertes importantes faites par Cosmos Energy
au large des côtes mauritaniennes. Ces découvertes semblent se confirmer si l’on
en croit l’évolution rapide que connait le projet de cette entreprise en
Mauritanie.
Dans
une annoncé faite aujourd’hui par Cosmos et le géant américain Chevron, la
dernière vient de faire une entrée significative dans le projet mauritanien de
Cosmos. C’est ainsi que cette société a cédé 30% des parts détenus dans le
projet d’exploitation des blocs C8, C12 et C13 de l’offshore mauritanien. La nouvelle
configuration du capital est ainsi déterminé : 60% à Cosmos, 30% à Chevron
et 10% à l’Etat mauritanien (par l’intermédiaire de la Société mauritanienne
des hydrocarbures).
Il
s’agit là d’une grande prise pour Cosmos dont le premier responsable a estimé
que «ce contrat valide la qualité et l’ampleur de nos activités dans la
recherche pétrolière offshore en Mauritanie». Un contrat qui permet selon
lui d’établir «un partenariat fructueux avec les opérateurs dans ce domaine
qu’ils soient détenteur de moyens financiers ou expertise technique». Le géant
américain Chevron répond à ces exigences d’efficience et de profit. Bien sûr qu’aux
termes du contrat, l’accord du gouvernement mauritanien est nécessaire pour l’effectivité
de l’accord.