Sur
invitation de la Direction nationale de la sûreté nationale (DGSN) de
Mauritanie, une quinzaine d’acteurs dans la lutte contre le trafic de drogue et
le terrorisme se sont retrouvés à Nouakchott pour discuter de la possibilité de
coordonner et de mutualiser leurs efforts. La réunion a duré deux jours (18-20
novembre) et a eu pour thème : «Drogue et terrorisme : pour un
renforcement de la coopération régionale».
Le
groupe des «experts de haut niveau»
est sorti de la rencontre convaincu de la nécessité de «créer une synergie entre tous les services nationaux impliqués dans la
thématique» du crime organisé, pour faciliter les échanges d’informations,
développer une banque de données mise à la disposition de tous, harmoniser les
législations, lutter contre la désinformation, définir une stratégie commune,
entreprendre des actions communes, envisager la création d’un centre régional
dédié à la lutte contre le trafic de drogue, multiplier les rencontres à cet
effet…
Les
participants ont vu dans l’expérience mauritanienne un modèle à adopter :
adoption d’une stratégie passant de l’approche sécuritaire à la lutte contre
les ressorts idéologiques du phénomène du terrorisme, vers la fermeté vis-à-vis
des trafics par le contrôle de plus en plus effectif du territoire national…
Des éléments de base qui doivent faire l’objet de partage et d’affinement pour
les rendre plus efficaces et plus à même d’arriver à bout du crime organisé. La
réponse ne pouvant venir d’un Etat seul, la coopération régionale est
nécessaire.
C’est
la plateforme conçue par le G5 Sahel (créé en mai 2014 par Burkina, Tchad,
Niger, Mali et Mauritanie) qui sert de base de travail. C’est dans ce cadre
aussi, que les participants à une plus grande coopération dans le domaine de la
lutte contre le crime organisé.
Ils
ont décidé la création d’une revue spécialisée dénommée «La lettre de Nouakchott»
qui aura pour vocation d’«informer de
manière régulière ses membres sur l’organisation de réunions régionales ou
colloques sur des thèmes liés à la sécurité en général et la lutte contre la
drogue et le terrorisme en particulier». Elle devra aussi proposer
articles, analyses, études, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de
ces phénomènes et à une plus grande mutualisation des connaissances s’y
rapportant. L’édition de la revue a été confiée à la partie mauritanienne
(DGSN).
Sans prendre un rendez-vous formel, les participants
ont souhaité que la deuxième réunion se tienne dans le courant de 2015.