On l’apprend par notre confrère
alakhbar.info, l’un des heureux promus au cours du dernier Conseil des
ministres est un …condamné à 1 an de prison ferme. Il s’agit d’un fonctionnaire
qui a été condamné le 5 mars derniers pour avoir agressé un collègue à lui. Les
raisons invoquées sont encore plus graves que les faits eux-mêmes : le
Tribunal de Nouakchott l’a condamné sur la base de faits avérés d’agression sur
son collègue qui a refusé de baigner avec lui dans une combine visant à ajouter
le nom de candidats sur la liste close du Baccalauréat. Coups et blessures de
la victime, flagrance des faits et absence d’une solution à l’amiable entre les
deux protagonistes.
Ce qui n’empêche pas le Conseil des
ministres de nommer le condamné au poste de directeur adjoint de l’enseignement
privé, ce qui n’est pas rien. Ce n’est pas la première fois qu’il y a méprise
de la sorte, toujours parce que les nominations ne sont pas précédées d’établissement
de fiches particulières sur chaque promu.
Il est cependant à remarquer que l’un
des sources les plus répandues de la méprise est la confection de CV plus ou
moins «travaillés». Vous avez ainsi des ministres qui parlent plusieurs
langues alors qu’ils n’en parlent réellement qu’une seule. Ce qui fait que
certains d’entre eux sont incapables aujourd’hui de mener à bien leurs
missions. Ils ne participent jamais aux réunions internationales qui les
concernent, ne semblent pas jouer le rôle qui doit être le leur dans la
décision qui les concerne…
Il y a eu l’épisode des équivalences
de diplômes, des ingénieurs qui n’en sont pas, des docteurs qui n’en sont pas,
des enseignants qui n’en sont pas…
Cette affaire
qui semble la plus dangereuse de toutes – pour toutes ses implications – doit amener
les autorités à mettre en œuvre un système de promotion (et de recrutement) qui
incluse l’établissement de fiches détaillées concernant tous ceux qui peuvent
intéresser.