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vendredi 20 décembre 2013

Dommage collatéral

C’est l’histoire d’un ami qui revenait de son exil la semaine dernière.
Cheikh, est un brillant mathématicien qui n’a pas trouvé quoi le retenir dans son pays. Comme beaucoup de compétences, il a préféré émigrer pour trouver de quoi satisfaire sa soif de recherches et de savoirs. Il est parti s’installer quelque part dans l’un des pays du Golf.
Chaque année, il vient ici passer ses vacances avec sa famille. L’occasion de ramener les enfants dans le pays apprendre quelques-unes des valeurs qui existent encore dans le milieu auquel mon ami Cheikh appartient.
Cette année – en fait l’autre semaine – il avait choisi de prendre la route qui passe par Istanbul en Turquie. Il avait lu sur des sites mauritaniens que la Mauritanie et la Turquie avaient signé un accord de libre-circulation entre les deux pays. Les sites disaient, avec détail, que Mauritaniens et Turcs n’avaient plus besoin de visas pour entre dans leurs pays respectifs. Donc il n’a pas été gêné de devoir passer quelques jours en Turquie. Le temps pour lui de laisser la famille se reposer et de faire un peu de tourisme.
Il débarque donc en Turquie sans avoir pris le soin d’avoir un visa d’entrée parce qu’il avait lu l’information sur plusieurs sites. Surprise : obligation pour lui d’avoir un visa d’entrée. Rien à faire, il restera prisonnier lui et sa famille (avec enfants) dans cet aéroport qui n’a rien d’un refuge en ces temps d’hiver rigoureux. Au premier jour, les enfants se lassent et commencent à exprimer leur inquiétude et leur désarroi. Puis il sera obligé de louer une chambre d’un hôtel d’aéroport à dix euros l’heure !

48 heures d’enfer parce que des sites ont donné une mauvaise information. Mon ami n’est pas près d’oublier sa mésaventure. Il en veut à mort à mes confrères et moi parce qu’il nous tient responsable de ce qui lui est arrivé. Dommage !