Je
reviens à lui, parce qu’il a été beaucoup question de lui. Symbole de ce qu’il
n’est pas, cet homme qui jouait à l’interprète en langue des signes et qui
s’avère être un imposteur. Antipode de Mandela, l’actuel président sud-africain
qui a été hué par les milliers de ses compatriotes venus dire adieu et célébrer
le Libérateur.
Je
retiendrai quelques attitudes enregistrées chez nous, venant parfois d’un
Erudit, parfois d’un chef politique. Toutes suggérant qu’il n’est pas «permis»
d’exagérer dans la célébration d’un non musulman. Toutes essayant de nous
rappeler qu’il existe des héros de «chez nous» qui méritent la
célébration et qui n’ont jamais été autant célébrés. Toutes trouvant exagérés
les adieux faits à Mandela.
A
tous ceux qui nous ont abreuvés de tels discours, je rappelle que Nelson
Mandela a plus (et mieux) fait pour la cause arabe, pour celle des Musulmans,
que tous les chefs politiques arabes et/ou musulmans du 20ème
siècle. Il a servi toutes les causes justes, y compris celle qui donne aux
Palestiniens le droit à une patrie avec pour capitale Al Qouds. En plus d’avoir
été un modèle pour l’Humanité entière.
Sur ce plan, le plus grand témoignage de l’efficience
de son action et de la force de ses positions, est le refus du gouvernement
israélien de se faire représenter aux obsèques de Mandela. Jusqu’au bout il
aura été un militant de la cause palestinienne et arabe en général. Jusqu’au
bout…