Une
employée d’une société américaine a choisi de porter son conflit avec son
employeur sur la place publique d’une façon singulière : en dansant et en
chantant. Les mots racontent le conflit et annoncent la démission. La danse
accompagne. Cela a fait le tour de la toile.
Seulement,
l’employeur a lui aussi répondu par le même procédé : en chantant et en
dansant. Il s’est entouré de quelques-uns des employés de la boite et a dansé
en racontant sa version des choses et en insistant sur l’absence de motivation
chez certains, la paresse, l’absence de loyauté…
Dans
un pays où la polémique la plus enragée est engagée autour d’un clip, il serait
bien que les acteurs politiques acceptent de procéder de la sorte. Imaginons nos
leaders politiques se déhanchant sur des rythmes endiablés, les uns répondant
aux autres par la gestuelle du corps et par la poésie des mots. Je suis sûr que
ce sera beaucoup plus porteur que toutes les mises-en-scènes actuelles (et passées).
Nos
politiques choisiront alors des rythmes traditionnels comme lebleyda, knou,
mbalax, yela… plus ou moins modernisés parce que plus «rapides», plus «pressés»…
sauf s’ils vont reconnaitre ne pas distinguer le moderne du traditionnel, ne pas
pouvoir accorder le pas avec le rythme… alors ils devront apprendre non ?
Quand
on ne peut pas dialoguer, on ne peut rien faire.
Rappelons
que les internautes ont commenté les deux prestations, celle de l’employée et
celle de l’employeur, insistant surtout sur les employés coupables à leurs yeux
de «traitrise» en acceptant de danser
avec le patron.