Pages

mercredi 12 juin 2013

Destruction massive

Ce qui se passe en Syrie est une nouvelle manifestation de la duplicité de l’Occident et de ses alliés arabes. Après avoir été incapables de faire comme ils ont fait avec l’Irak quand le secrétaire d’Etat américain affirmait devant la communauté internationale détenir les preuves formelles de la possession (et de l’utilisation probable) des armes de destruction massive par le régime de Saddam Hussein, voilà que ce sont des journalistes qui sont sollicités çà et là pour donner prétexte à une intervention ouverte occidentale en Syrie.
On doit faire vite parce que l’intervention des combattants du Hezbollah aux côtés des forces régulières a permis de renverser le rapport de force. Ce ne sont plus les rebelles qui font des avancées sur le front, mais les forces régulières. On avance donc vers un scénario à la libyenne. Quand les forces libyennes avançaient sur Benghazi et que, dans la précipitation, la France, sous le couvert de l‘OTAN, lançait ses frappes. Nous savons désormais où peut mener une guerre mal menée, aux justifications morales fallacieuses… à une situation chaotique qui fait le bonheur des vrais ennemis de la démocratie et de l’Humanité.
En attendant de voir si la force de conviction des pétrodollars sera déterminante pour amener Américains, Français et Anglais à aller plus loin dans leur soutien à la rébellion syrienne, c’est ce beau pays qui paye le lourd tribut de la guerre.
On raconte chez nous que deux tribus guerrières se battaient pour quelques troupeaux de camelins. Tout un jour d’échanges nourris, des embuscades, des contournements de fortifications et surtout beaucoup de morts… et à la fin de la journée, l’on découvrit que plus une bête n’avait survécu au combat. Sur le champ de batailles, les carcasses couvraient tout l’espace, se mêlant aux cadavres des hommes… ce pour quoi on s’était battu n’existait plus… ce pour quoi, les morts sont morts a été détruit…
On le raconte pour dire la futilité, la vanité de ces actions guerrières qui n’ont pas de lendemains, qui détruisent sans discernement…
Et comme toujours revient à nous cette question essentielle pour comprendre ce qui se passe en Syrie : à qui profite le crime ?

Elémentaire Mr Watson : à Israël, à qui d’autre ?