J’ai lu ce matin sur quelques sites, que quelques 400
hommes – c’est précis non ? – de l’Armée mauritanienne ont traversé la
frontière avec le Mali pour reprendre les positions occupées jusque-là par les
Français.
On s’abstient cependant d’indiquer les lieux où seront
déployées les forces mauritaniennes. On omet – sans doute volontairement – de dire
dans quel cadre, ces forces sont mobilisées. Tout en affirmant qu’elles seront
au total 1800 hommes. C’est la seule indication exacte de l’information. Tout le
reste est faux. Absolument faux !
N’importe qui aurait pu prendre l’information auprès
de l’Armée mauritanienne ou suivre le processus de déploiement des forces
onusiennes dans le Nord malien. En prenant la peine de contacter la direction
de la communication et des relations publiques de l’Armée, on saurait qu’aucun
soldat mauritanien n’a traversé la frontière pour le Mali.
En prenant la peine de s’informer auprès des sources
diplomatiques autorisées, notamment des instances de l’ONU, on saurait que le
processus de déploiement d’une force de paix au Nord malien vient juste de
commencer. Les pays intéressés – dont effectivement la Mauritanie – ont à savoir
quels types d’unités, d’armes, d’équipements… doivent-ils envoyer. Pour ce
faire plusieurs missions et études vont être menées dans les semaines qui
viennent. C’est dans ce cadre qu’une mission des officiers des Etats Majors
mauritaniens doit se rendre en juin ou juillet aux Etats-Unis d’Amérique, à New
York précisément siège des Nations Unies. Cette mission permettra aux officiers
mauritaniens de savoir la nature de la participation et la composition des
forces à envoyer. C’est seulement après que l’on doit commencer à envisager le
déplacement des forces.
En parler à présent équivaut à jeter le trouble dans
les esprits. On se souvient qu’au lendemain de l’attaque meurtrière de In
Amenas, une campagne a été lancée par certains détracteurs du régime qui
tenaient à impliquer le pays dans une guerre qu’il refusait. En prétendant que
les avions envoyés bombarder les Jihadistes au Nord du Mali, traversent et
décollent même de la Mauritanie. Finalement cela n’a pas marché parce qu’aucune
action de représailles n’a été tentée par les Jihadistes.
Tout ça
pour rappeler que ce que nous écrivons, ce que nous disons peut avoir des
conséquences qui peuvent prendre une ampleur dramatique. Et c’est là où l’info
s’apparente à l’intox.