Des
voix commencent à s’élever pour critiquer la lenteur avec laquelle la CENI se
déploie. Certains n’hésitant pas à attribuer cette lenteur à l’âge de ses
membres qui sont tous déjà à la retraite et dont la majorité n’a pas une idée
actualisée des mécanismes administratifs du pays. les critiques ont commencé
aussi à dire que la CENI ne fait que des recrutements, chacun de ses membres
essayant de caser les siens. On est toujours exigeant vis-à-vis des autres sans
prendre en compte les contraintes auxquelles ils doivent faire face dans l’exécution
de leurs missions. Et on est toujours prêt à faire le procès pour 20% d’échec
tout en se taisant sur 80 ou 100% d’échec…
Après
les visites de terrain qu’elle a entreprise pour savoir où en sont les
administrations concernées par les opérations de vote, l’Agence d’enrôlement et
la commission d’appui, la CENI vient de déployer plusieurs délégations en vue
de faire une évaluation de l’état d’avancement des inscriptions sur les
registres, la disponibilité des populations, des administrations et les
infrastructures qu’elle pourrait utiliser au moment des démembrements.
C’est
ainsi qu’une mission dirigée par Memed Ould Ahmed est partie couvrir les
régions du Trarza, Brakna, Gorgol et Tagant. Pour les Hodh, l’Assaba et le
Guidimakha, c’est Moulaye Ahmed Ould Hasni qui dirige la mission. Pour le nord,
Adrar, Inchiri, Tiris Zemmour et Dakhlet Nouadhibou, la mission est dirigée par
Mohamedhen Ould Bagga. Les autres membres s’occupent de Nouakchott où la durée
prévue pour la mission est de trois jours (trois départements par jour). Pour l’intérieur,
les missions prendront une dizaine de jours.
On
peut donc espérer que dans une quinzaine de jours, la CENI commencera à s’entretenir
avec les partis politiques pour savoir les appréhensions des uns et des autres
et surtout pour (re)lancer le processus politique.