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vendredi 13 avril 2012

Indifférence policière

Ce matin, je suis tranquille chez moi, quand des gardiens voisins sonnent à la porte. Ils m’apprennent que deux jeunes garçons avaient sauté dans la cour de notre maison, avant de repartir sur une charrette qu’ils me montrèrent. On découvrit rapidement, notamment grâce aux cris des voisins, qu’ils étaient entrés dans d’autres maisons d’où ils auraient emporté des «choses». Le temps de sortir la voiture du garage, de prendre avec moi l’un des gardiens et d’aller à la trousse des enfants indélicats.
On les surprend alors qu’ils voulaient se cacher derrière le Palais des Congrès. Ils allaient visiblement à la rencontre de deux adultes auxquels ils devaient probablement remettre leur butin. Après quelques efforts et une forte discussion avec les adultes, on réussit à embarquer deux des gosses. De là le commissariat le plus proche est celui de la police judiciaire. J’y vais.
A l’entrée, je tombe sur policier avec un bâton à la main. Il reconnait les enfants et, s’adressant à l’un d’eux lui dit : «Tu as encore fait du mal !»
Oui, je m’en vais lui raconter qu’ils sautaient de maison en maison, qu’ils avaient pris des choses qu’ils ont remises à deux adultes que nous avons laissés à côté du Palais des Congrès et qu’eux-mêmes connaissaient bien ces adultes… «Est-ce que tu déposes plainte ?»
Pourquoi déposerai-je une plainte contre des enfants chapardeurs ? «Alors il faut les amener au commissariat des mineurs, nous on est pas concerné». C’est par où le commissariat des mineurs ? «Il faut chercher parce que je ne sais pas»…
La scène avait attiré une bande de jeunes – un peu plus âgés que nos deux malfrats. Ils étaient à se payer ma tête et à rigoler tout haut. Vous êtes d’accord sur ce qu’ils font ? «Bien sûr, où est-ce que tu crois que nous étions à cette heure-ci ? Il faut bien vous soutirer quelque chose, vous qui habitez dans les belles villas»…
Le policier fit semblant de ne pas écouter tout en arborant un sourire qui en disait long sur son indifférence…