Rabîndranâth Tagore, un écrivain indien, prix Nobel de littérature pour son recueil «L’Offrande lyrique» (Gitanjali, traduit par André Gide). C’est grâce à la lecture de ses œuvres déjà au lycée, que j’ai découvert l’enseignement formidable des sagesses du monde indien. Je vous en servirai quelques-unes. Aujourd’hui, voyons voir comment s’obtenait la sagesse, quel cheminement y menait.
La Bhagavadgîta qui est l’un des livres sacrés de l’hindouisme, nous apprend que cela commence nécessairement par le «détachement mystique», un peu l’émancipation des tentations d’ici-bas. Plus que ça, il mène à une «libération» physique et mentale vis-à-vis du monde de la matière. Refuser la richesse et le pouvoir pour les troquer contre l’action désintéressée, celle qui vaut pour tous. En fait vaincre les égoïsmes pour servir l’altérité, la communauté. Vaincre les désirs et se consacrer à l’œuvre humaine, à l’intérêt général.
Pour notre élite, voilà quelques lignes de chants piqués dans le texte sacré :
«Les ignorants, eux, profèrent de b elles paroles et s’attachent à la lettre des paroles sacrées en disant qu’il n’existe rien d’autre ; tout à leurs désirs, ils s’en remettent au ciel. Leurs propos se conforment à des rituels multiples et complexes en vue d’obtenir richesse et pouvoir ; qu’en résulte-t-il ? (…) Comme ils aspirent à la richesse et au pouvoir, leur esprit en est obsédé ; donc, pour eux, la connaissance ne peut trouver l’assise stable qui l’assure d’elle-même».
Derrière chaque fanatisme se cache un doute profondément enfoui.
Et le chant de continuer : «Un puits abondamment rempli est un profit pour tous. (…) Fais de l’action ta préoccupation principale, sans jamais en attendre de bénéfices. Que le bénéfice de l’acte ne soit pas ta motivation, pas plus que la complaisance dans l’inaction. (…) Car l’acte est de loin inférieur à l’exercice de la pensée».
A lire, à relire… et à méditer…