Même si cela s’est passé le 29, la célébration se faisait dans le cadre des festivités marquant le 51ème anniversaire de l’indépendance nationale. C’est d’ailleurs une tradition pour Radio Mauritanie : organiser une soirée à cette occasion. Comme d’habitude il y avait grand monde. Les moments forts de la soirée furent celui des distinctions et celui de la remémoration.
L’on a, entre autres, distingué l’érudit Hamden Ould Tah, la chanteuse Dimi Mint Abba à titre posthume et Abdallahi Ould Mohamedou, l’un des plus grands journalistes du pays qui a eu à diriger la radio et la télévision. D’autres furent distingués parmi lesquels de jeunes talents d’aujourd’hui.
Un programme a été présenté par Mohamed Abdallahi Bezeid, l’un des doyens de la radio. Un programme qui est revenu sur de vieux enregistrements dont le premier datait de 1956. C’était un enregistrement du Cheikh Abdullah Ould Cheikh Sidiya où il donnait une lecture de la société d’avant la colonisation. Suivirent des discours et interviews à des dates précises de l’histoire récente du pays. De quoi mettre en émoi l’assemblée.
Il faut rappeler que le «huna nouakchoot, idha’atu el joumhouriya el islamiya el muritaniya» a été fondamental dans la construction d’un Etat moderne sur cette terre. C’est par là qu’a commencé la construction de la personnalité mauritanienne des premières heures.
Au cours de cette soirée, on pouvait bien regretter la parole donnée au directeur de la Chinguitel pour faire un discours au même titre que les officiels. Ce n’est pas parce qu’il a sponsorisé la soirée qu’il doit avoir le droit d’utiliser un instrument de souveraineté pour faire la promotion de sa société. Surtout que l’on parle beaucoup des manquements de cette société vis-à-vis du fisc mauritanien. Elle est perçue comme un outil de pompage de devises à partir de la Mauritanie sans en payer la contrepartie.