Bilal Ibn Rabah est l’un des compagnons du Prophète Mohammad (PSL). Vénéré au même titre que les autres, il est souvent cité comme l’incarnation d’un Islam fondement d’une société nouvelle, une société où la préséance n’est point liée à l’origine mais à la piété et au dévouement à la loi divine.
Premier noir à épouser le Message, Bilal a eu l’honneur d’être celui qui a lancé le premier appel à la prière du haut de la Kaaba. Les Quraysh qui tournaient en rond autour du monument où jusque-là se pratiquait l’idolâtrie, exprimaient, chacun à sa manière, leur surprise, parfois leur désapprobation.
L’un d’eux s’adresse à Bilal à sa descente en lui disant : «tu es le fils de qui, toi là ?» Le dédain, le mépris… parce que l’appel lancé par Bilal n’était pas une provocation mais l’annonce d’un monde nouveau, d’un ordre nouveau…
«Je suis le fils de celui devant lequel Allah le Tout-Puissant a fait prosterner les Anges». Qui dit mieux ? L’égalité entre les hommes a commencé ici, au moins pour nous autres musulmans.
Depuis cet instant, il ne devait plus y avoir de discrimination en terre d’Islam. Entre musulmans. La société inégalitaire que les dérives allaient produire sont une hérésie par rapport à cette vérité fondamentale énoncée par Bilal. Elle sera, à un moment donné, explicité par le Khalife Omar Ibn el Khattab quand, dans un moment de colère, il a dit : «Depuis quand vous réduisez en esclavage les hommes alors qu’ils sont nés libres !»
Il est utile de rappeler tout cela en ces moments de quête d’une société plus équilibrée, plus juste, plus égalitaire et plus authentique.