La guerre fait rage au sein des ligues régionales et autres structures chargées de la gestion du foot. Il faut élire, ce jeudi, le nouveau bureau de la fédération nationale de foot. Le président sortant, Mohamed Salem Ould Boukhreiss ne se représente pas. Deux candidats sont en lisse.
Le premier est Moulaye Ould Abbass, l’héritier du grand banquier Sidi Mohamed Abbass, longtemps président du patronat, entrepreneur citoyen, politique averti, ayant su allier intelligence et humanisme. Son jeune fils qui a hérité une bonne partie de sa fortune dont la banque BMCI, a été président de la fédération. C’est sous son mandat que sur les onze joueurs de l’équipe nationale, neuf étaient des étrangers naturalisés. On avait alors invoqué ses possibilités financières, son modernisme et son émancipation vis-à-vis des pesanteurs sociales pour lui confier la mission. Son mandat a été un échec. Pour les mêmes arguments, il veut tenter une nouvelle fois sa chance. Aidé cette fois-ci par quelques pans de l’autorité en place. Le Général Ndiaga Dieng qui a fait main basse sur le basket-ball et bien d’autres barons le soutiennent ouvertement.
Le deuxième candidat est un jeune du nom de Ahmed Ould Abderrahmane Ould Yahya. Issu du milieu de Nouadhibou, Ould Yahya a toujours évolué dans les milieux de Nouadhibou. Modernité et volontarisme sont deux de ses qualités mises en avant par ses soutiens. Et quand ses adversaires veulent le mettre hors jeu, ils vous disent : «il n’a pas d’argent». Comme s’il avait de l’argent, cela pouvait aider notre foot. Tous ceux qui ont eu à diriger le foot avaient de l’argent. Parfois trop. Mais qu’elle était la tendance chez eux ? C’est d’en rajouter dans leurs cagnottes. On a fait les quarante premières années de l’indépendance avec les mêmes noms dans le circuit du foot national : un qui remplace un, on a tourné en rond mais au sein de la même nomenklatura. Cela avait fini par ressembler à une maffia. Avec l’arrivée de Moulaye Ould Abbass, puis de Ould Boukhreiss on avait espéré finir avec cette tendance de toujours revenir vers les anciens pour répéter les mêmes échecs, les mêmes erreurs.
Si j’étais électeur, ma voix irait à Ahmed Ould Yahya. Parce qu’il n’a pas d’argent. Parce qu’il irrite dans les milieux officiels de nos sports, alors que nous savons de quoi ces milieux sont faits et ce qu’ils nous ont rapporté par le passé. Parce qu’il a «l’habitude» du football depuis son enfance. En plus de toutes les qualités humaines qui font sa force (intégration, politesse, volonté, humilité…). Malheureusement je ne suis pas électeur, j’aurai pu me taire, mais c’est plus fort que moi.
Je vois un candidat qui compte sur son pouvoir financier, qui a engagé avec lui tous les parapluies officiels et qui, pour cela, ne fait pas campagne. En face, un jeune qui mène une véritable campagne de séduction et de promotion pour un programme, autour de lui des jeunes de sa trempe… alors je choisis mon camp. Au moins de dire ce que je pense.
Et «parmi ce que je pense», la question du coût des structures sportives qui ne rapportent finalement pas grand-chose. Au plan du foot, le bilan est facile à faire : nous avons toujours été les derniers de notre classe malgré les dépenses énormes. Au niveau du volley et du basket, la Mauritanie a, jusqu’au début des années 80, occupé un rang honorable, devenant quelques fois vice-champion d’Afrique. Mais depuis plus rien. Au niveau de l’athlétisme, les sportifs de chez nous ne sont même pas classables. Et tout cela coûte. En fait, les organisations sportives sont de hauts lieux de gabegie et doivent en conséquence être concernées par la lutte contre «al mufsidiine».
Le premier est Moulaye Ould Abbass, l’héritier du grand banquier Sidi Mohamed Abbass, longtemps président du patronat, entrepreneur citoyen, politique averti, ayant su allier intelligence et humanisme. Son jeune fils qui a hérité une bonne partie de sa fortune dont la banque BMCI, a été président de la fédération. C’est sous son mandat que sur les onze joueurs de l’équipe nationale, neuf étaient des étrangers naturalisés. On avait alors invoqué ses possibilités financières, son modernisme et son émancipation vis-à-vis des pesanteurs sociales pour lui confier la mission. Son mandat a été un échec. Pour les mêmes arguments, il veut tenter une nouvelle fois sa chance. Aidé cette fois-ci par quelques pans de l’autorité en place. Le Général Ndiaga Dieng qui a fait main basse sur le basket-ball et bien d’autres barons le soutiennent ouvertement.
Le deuxième candidat est un jeune du nom de Ahmed Ould Abderrahmane Ould Yahya. Issu du milieu de Nouadhibou, Ould Yahya a toujours évolué dans les milieux de Nouadhibou. Modernité et volontarisme sont deux de ses qualités mises en avant par ses soutiens. Et quand ses adversaires veulent le mettre hors jeu, ils vous disent : «il n’a pas d’argent». Comme s’il avait de l’argent, cela pouvait aider notre foot. Tous ceux qui ont eu à diriger le foot avaient de l’argent. Parfois trop. Mais qu’elle était la tendance chez eux ? C’est d’en rajouter dans leurs cagnottes. On a fait les quarante premières années de l’indépendance avec les mêmes noms dans le circuit du foot national : un qui remplace un, on a tourné en rond mais au sein de la même nomenklatura. Cela avait fini par ressembler à une maffia. Avec l’arrivée de Moulaye Ould Abbass, puis de Ould Boukhreiss on avait espéré finir avec cette tendance de toujours revenir vers les anciens pour répéter les mêmes échecs, les mêmes erreurs.
Si j’étais électeur, ma voix irait à Ahmed Ould Yahya. Parce qu’il n’a pas d’argent. Parce qu’il irrite dans les milieux officiels de nos sports, alors que nous savons de quoi ces milieux sont faits et ce qu’ils nous ont rapporté par le passé. Parce qu’il a «l’habitude» du football depuis son enfance. En plus de toutes les qualités humaines qui font sa force (intégration, politesse, volonté, humilité…). Malheureusement je ne suis pas électeur, j’aurai pu me taire, mais c’est plus fort que moi.
Je vois un candidat qui compte sur son pouvoir financier, qui a engagé avec lui tous les parapluies officiels et qui, pour cela, ne fait pas campagne. En face, un jeune qui mène une véritable campagne de séduction et de promotion pour un programme, autour de lui des jeunes de sa trempe… alors je choisis mon camp. Au moins de dire ce que je pense.
Et «parmi ce que je pense», la question du coût des structures sportives qui ne rapportent finalement pas grand-chose. Au plan du foot, le bilan est facile à faire : nous avons toujours été les derniers de notre classe malgré les dépenses énormes. Au niveau du volley et du basket, la Mauritanie a, jusqu’au début des années 80, occupé un rang honorable, devenant quelques fois vice-champion d’Afrique. Mais depuis plus rien. Au niveau de l’athlétisme, les sportifs de chez nous ne sont même pas classables. Et tout cela coûte. En fait, les organisations sportives sont de hauts lieux de gabegie et doivent en conséquence être concernées par la lutte contre «al mufsidiine».